A Bon droit le Poète commente ici par une exclamation, & proteste qu’il abhorre ceux qui se servent des Muses sacrées en choses vaines & profanes. Je ne dirai point comme il l’a témoigné depuis, mêmement en sa Muse Divine, & plus nouvellement en sa docte Semaine, OEuvre dont la beauté & l’utilité donnent autant de contentement que son arrivée a apporté d’étonnement ; voit que le Temps ni l’envie que pourront ébranler, comme bâti sur la vérité qui ne peut périr. Je parlerai seulement du présent Poème, qui il a revu, augmenté, & repurgé des fautes nées sous ceux qui l’ayants arraché de son jardinet de Poésie, pour le transplanter dans les Muses ralliées, & depuis, dans le Parnasse des Poètes, ont changé l’intitulation de la pièce, scellé le nom de l’Auteur, & corrompu les vers en une infinité de lieux : faute jointe à la malice, & cousine du sacrilège. Voici donc vraiment le Trésor des Trésors, dont le sujet n’a besoin d’autre intitulation, & qui comme tel, n’ayant faute de rien, nous donnera assez de sujet, sans rien mendier ailleurs : & par la variété de ses richesses, nous fera...
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